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Ma Voix
18 mai 2005

Le petit empereur

La "Maison des libertés", nom de la coalition de Silvio Berlusconi, a perdu les élections européennes en 2004. Au début de l'année, elle a également perdu l'immense majorité des régions italiennes qui devaient être élues. La seconde vague, plus limitée, d'élections locales a encore signifié la défaite de la coalition italienne de droite. Ce week-end, la mairie de Catane, en Sicile, a néanmoins été conservée par Forza Italia, le parti de Silvio Berlusconi. Le Chef de gouvernement italien a triomphé: "Quand je descends sur le terrain, je gagne. J'aimerais voir maintenant qui continuera à mettre en question mon leadership" (sic).

Pour calmer les ardeurs conquérantes de Napoléon, on l'avait exilé sur l'île d'Elbe, qu'il pouvait officiellement administrer, et ainsi succomber à son désir inassouvi de pouvoir. Il se trouve, par hasard, que l'île d'Elbe appartient à l'Italie. Je propose donc, au regard de la joie qu'a pu lui procurer la victoire de ce week-end dans une simple mairie, d'offrir le gouvernement de l'île à Silvio Berlusconi (avec un dédommagement pour les Italiens qui vivent là-bas, les pauvres!), afin qu'il soit vraiment content, et qu'on en soit débarrassé!

Une autre politique est possible!

_lection

PS: Si la Constitution européenne est adoptée, on pourra même le demander à travers la procédure de pétition qu'elle prévoit, permettant à un million d'Européens de soumettre une proposition à la Commission européenne (bon, ok, ça se limite au niveau de compétence de l'Union européenne, mais bon, on s'arrangera!)... C'est pas une bonne nouvelle, ça?

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