Petit tour à Bordeaux

Ca faisait un certain temps que j’étais pas venu à Bordeaux, et je dois bien avouer que ça me manquait un peu… Tous ces gens que je n’avais pas vu depuis une éternité (quasiment !), tous ces endroits dans lesquels je n’avais pas mis les pieds et dont je voulais retrouver l’atmosphère tellement particulière…

D’abord, la Céline, mon hôtesse de terre, chez qui je vis le plus souvent à Bordeaux, et qui en l’espèce recevait en même temps sa grande sœur et son beau-frère… Quatre dans un tout petit appart (T1 quand même, heureusement !), c’est petit, mais bon, je connaissais tous les énergumènes, et ça c’est très bien passé… Et l’avantage, c’est qu’on se faisait dorloter par les plus âgés ! Mais bon, ça n’a pas duré, et ils ont fini par rentrer…

De mon côté, j’ai pu retrouver des gens que j’avais perdu de vue… Mlle Au. par exemple. Je l’ai rencontrée il y a plus de cinq ans (déjà !) alors que je travaillais (déjà…) dans une entreprise de télémarketing. On avait notamment dû nous occuper d’une mission où on proposait des rendez-vous en vue de devis pour l’installation de climatisations, bien avant la canicule, partout en France et jusqu’en Bretagne _où les gens avaient plutôt tendance à nous rire au nez vu le temps qu’ils avaient habituellement !. C’était ma première année à Bordeaux, j’avais rencontré quelques petites gens en cours pendant l’année, mais l’été, je crois que tout le monde s’était enfuit… Lors de ce petit boulot, je rencontrais des gens d’autres horizons, qui parfois étaient passionnants, comme le petit groupe qu’on avait formé avec notamment Mlle Au. et aussi une certaine Caroline " la tortue ". Je dois avouer que très vite, le courant était passé entre nous, on discutait beaucoup, on rigolait surtout, sans vraiment prendre au sérieux ce qu’on faisait, et ces relations avaient le goût de l’évidence… Je dois avouer que je fonctionne beaucoup à l’instinct pour ces choses-là désormais (encore tout récemment, avec… bon, je peux pas le dire, c’est " une mimolette demie-vieille "…) : je sais assez vite si le courant va passer, ou pas du tout, ou si ce sera juste une connaissance… Bien sûr, je ne suis pas à l’abri de me tromper, et suis toujours prêt à revoir mon jugement, mais il faut reconnaître que je me débrouille pas mal à ce jeu-là… Toujours est-il qu’avec Mlle Au. spécialement, le courant est parfaitement passé, sans question superflue. Et puis le temps a passé, on se voyait de temps en temps, ensuite elle est partie à Paris où je suis passé la voir, et puis elle est revenue à Bordeaux quand moi je quittais ce petit port d’attache, mais toujours, nos relations étaient évidentes et faciles. Comme vendredi dernier où on s’est retrouvé au débotté chez elle pour manger, et faire le point sur nos vies et nos envies respectives, savoir où on en était, et puis parler tout simplement de tout de rien ! Il y a de la confiance, peu de tabous, et on prend simplement plaisir à se voir comme ça, de temps en temps, à se suivre de loin (puisque toujours séparés par des centaines de kilomètres !). Bref, c’est bien cool, et j’ai encore passé une soirée géniale à la revoir !

Le lendemain, je déjeunais avec Carine avec un C.. Carine avec un C, c’est une copine de fac, avec qui j’ai traîné pendant des mois sur les bancs de la fac, à délirer, à matter les mecs, à jouer sur une ambiguïté certaine, elle m’allumant autant que de possible, plus par jeu qu’autre chose je crois : on s’amusait vraiment, on parlait sans tabou aucun, bref, une relation de franche camaraderie… Et puis les orientations nous ont fait nous éloigner, ainsi que mes déplacements, et je suis resté des mois, puis plus de deux ans, sans donner ni prendre aucune nouvelle… Et puis en fin d’année dernière, je me rends compte que son mail est toujours dans mon carnet d’adresse, alors je me décide, intrigué, à prendre des nouvelles… Un plaisir partagé à se reparler, et finalement, comme je suis à Bordeaux, à se revoir… Petit apéritif à l’appartement de la princesse, pour faire le point sur nos histoires de mecs respectifs, suivi d’un déjeuner chez Francis en début d’après-midi (autant dire qu’on a eu de la chance d’être servi !), et pour finir, je l’amenais découvrir (elle qui vit à Bordeaux depuis tant d’années !) le Samovar, un café génial dont j’ai déjà eu l’occasion de parler… Et où elle retrouve une de ses amies d’enfance, avec qui on passera toute la fin d’après-midi… (ouah ! je me dis qu’il va vraiment me falloir un numérique, pour prendre des photos de tout ça la prochaine fois ! Ca manque pour illustrer !). Au final, des heures et des heures passées ensemble à parler et à délirer comme avant, à faire remonter des souvenirs communs, et à reprendre nos histoires là où on les avait laissées finalement… Incroyable quand même de retrouver ces gens après tellement de temps, et de pouvoir se retrouver à parler comme si on s’était quitté la veille, sans gêne aucune…

Evidemment, il n’y a pas eu qu’elles… Mister O., best friend de Bordeaux et sa girlfriend éternelle, Mlle I . que j’avais aussi rencontré lors d’un de mes boulots, et que j’appelle toujours quand je passe à Bordeaux (et que je suis enfin parvenu à revoir après plusieurs années là-encore !)… Ca fait quand même beaucoup de filles me direz-vous !… Sans doute… Et que des hétéros qui plus est ! Et pour tout dire, je suis super fier de ces relations sauvées des gouffres du temps et de l’oubli, parce que pour beaucoup, je les retrouve comme au premier jour, et c’est quand même génial de se rendre compte que des relations peuvent être aussi solides… Vous croyez pas ?

PS : Vous devriez faire comme moi, et écouter… George Harrison (Give me love, et Gone troppo), Noa (Eye in the sky), Tryo (Si la vie m’a mis là en live), Suzanne Vega (Tom’s diner a capella)…