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Ma Voix
10 août 2004

Avec Léo, mais sans lui...

Je retrouve des sentiments longtemps oubliés... J'ai passé la journée sans Lui. Et il manque. Pourtant, c'est moi qui tenais à cette journée séparés, pour que notre couple naissant ne fasse pas disparaître nos identités... Doctrine que je crois des plus justes (savoir vivre sa vie pour mieux vivre son couple _ce qui ne veut certainement pas dire "aller voir ailleurs", mais simplement ne pas être toujours deux), théorie dont l'application à nos occupations n'a pas fait de difficultés en soi, mais qui n'a pas su dompter mon âme! Je n'avais que lui en tête, depuis mon réveil, jusqu'au dîner avec ma meilleure amie (dont il fut le sujet essentiel de conversation), et le retour dans mon lit froid. C'est sûr, il manque. Son empreinte reste incrustée dans mon esprit.

Je sais que notre relation n'en est qu'à ses balbutiements... A trop vouloir bien faire, à trop chercher une relation parfaite et durable, je fais de nombreuses erreurs: que vaut la prévention de maux futurs quand elle n'est pas discutée... Je me rends compte que je commet une première erreur, pourtant essentielle: je décide seul, quand un couple doit être deux. A corriger dès maintenant.

Etait-ce pour me donner du courage, pour me perdre totalement, pour rêver? Ce soir, j'ai écouté la vingtaine de chansons de Léo Ferré que j'ai trouvé au hasard de recherches totalement aveugles. De la poésie à l'état pur. C'est tout juste si je fais attention au sens de ses textes, c'est la musique de ses mots qui me porte. Il faut avouer que c'est très particulier... Mais aux âmes sensibles à qui de telles oeuvres auraient été cachées, je conseille Les Amants tristes. Le sens n'est pas l'essentiel, c'est la force des paroles qui doit guider...

J'ai envie de lui faire confiance. J'ai envie de croire que c'est une histoire faite d'innombrables lendemain qui commence. Et pour autant, aussi réfléchi que je sois, il me faut retrouver mes réactions, mes impulsions, et ses mouvements passionnels sans lesquels une relation n'est rien. Arrêter de penser, arrêter de réfléchir, éviter de planifier; seulement fermer les yeux, et me laisser porter par lui. C'est tout ce que je veux. Je dois prendre un risque non calculé.

PS: les dessins ont été trouvés sur un site visité au hasard, sans que j'en connaisse l'auteur, mais il y a des choses qui méritent d'être vues...

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