Série

Episode 1: le départ

18h45, je m'apprête à partir... Si tout va bien, le temps de prendre le RER, le métro, je devrais arriver sur place à 19h30, soit une demie-heure avant le début officiel du concert... Je sors de ma chambre... Et je me fais alpaguer pour aider à sortir un réfrigérateur (puisqu'un tout neuf vient d'arriver à la maison... Je vous en raconte des choses intéressantes, hein? ;))! Hum... Bref, ça commence mal!

Episode 2: le trajet

Je prends donc mon RER, bien tranquille, sans savoir exactement où je vais changer... Deux possibilités: changer à Charles de Gaulles et marcher un petit peu, mais beaucoup de métro ensuite, ou bien changer à Auber, avec une longue correspondance mais juste cinq stations... Finalement, je me dis que quitte à marcher, autant le faire pour de vrai, et ça fera moins de métro, ce qui est pas un mal... Je croyais pas si bien dire: un peuple, mes aïeux! Je pensais pas que c'était possible à 19h30! C'est l'avantage d'habiter en banlieue et d'être étudiant, on s'en sort toujours pas trop mal dans les transports... Mais là! Impossible de bouger, le seul objectif étant de rester près de la porte pour respirer tranquille et se sentir moins oppressé (c'est un conseil pour les touristes à Paris!). Une vieille monte à une station suivante, certainement aussi habituée que moi à une telle affluence (d'autant que le chauffeur précipitait un peu la montée en fermant les portes avant que tout le monde ne soit rentré!)... Donc, réflexion de petite vieille: tout le monde devrait arrêter de payer son transport pendant un mois, ça leur ferait les pieds, et ils mettraient peut-être plus de rames: réflexion de la sagesse (en tout cas, pas d'une grande économiste, parce que moins de sous, c'est pas vraiment égal à plus de rames, mais bon! Ca peut toujours défouler pendant un mois une grève de la consommation...).

  

Episode 3: l'arrivée

19h45: J'arrive enfin à destination: Pigalle! Et oui, j'en vois déjà sourire (enfin ceux qui sont arrivés jusqu'ici!)! Je retrouve mes comparses dans la queue (qui eux sont arrivés dans des temps raisonnables!), et quelques minutes plus tard, je passe la porte de La Cigale... C'est une petite salle mythique, non? Moi je connaissais La Mutualité à Paris, et je trouve que les dimensions sont comparables: un grand balcon, et une large fosse avec des couloirs autour... Je dois avouer qu'à mon grand étonnement, la moyenne d'âge n'est pas si élevé que ce à quoi je m'attendais, je dois d'ailleurs représenter peu ou prou cette moyenne du haut de mes 26 ans... En tout cas, la première partie a déjà commencé son tour de chant: il s'agit de Anis (Avec le vent, Faut rêver), un chanteur avec guitare sèche, qui arrive à animer la salle, alors même que dans un premier temps, on se croirait plutôt encore dans les couloirs du métro, chacun poursuivant ses discussions comme si la scène était vide! Provocation, le chanteur demande de hurler pendant qu'il chante son refrain, pour un combat où il veut chanter seul contre tous! Ainsi en est-il, la chanson commence, et à son signal, au moment du refrain, les cris et les sifflets s'enchaînent, toujours plus fort et toujours soutenus... Ovation, c'est Anis qui gagne son combat, le public est conquis par cette fougue, et en viendrait presque à regretter son départ... Si les artistes attendus ne rentraient pas sur scène!

 

Episode 4: la scène

C'est Ubiquité qui ouvre ce concert de Paris Combo! Je dois bien avouer que sans être fan absolu, j'avais beaucoup aimé Living-room, et leur dernier album, Motifs (High, low, in, Ennemis siamois, Touriste d'une vie), est tout aussi à mon goût... Et pourtant, le début de concert me fait très peur! Je trouve les aigus saturés, l'ambiance un peu molle, les chansons s'enchaînent sans vraiment de liant... J'aurais pu écouter ça dans ma chambre avec quelques amis, ça m'aurait fait tout aussi plaisir... Et puis une, deux chansons vont tout débloquer, dont Pas à pas interprétée avec brio... Le swing monte doucement en moi comme dans tout le public (déjà acquis, lui?), et je vais finalement profiter du concert pleinement! Un peu déçu par les voix du groupe, mais à la fois enthousiasmé et ébahi par la virtuosité des musiciens qui dispensent leur son avec une énergie communicative!... Evidemment, les quelques chansons plus slow sont donc moins appréciables, puisque plus vocales, mais le concert était somme toute très bien au final!

 

Episode 5: épilogue

Voili voilou... Un dernier verre signe le retour à mes pénates après deux bonnes heures... le temps pour moi de dîner et... Tiens, c'est l'heure de Starac! Mais non... J'rigole! ;)