12 mars 2005
Pub de choc?
A
croire que c'est la nouvelle forme de publicité pour les marques: créer
une polémique publique. La dernière en date concerne l'affiche d'une
marque de vêtements que je ne connaissais d'ailleurs pas. Leur faute?
Avoir utilisé un symbole de la chrétienté, à savoir la Cène (quand
Jésus partage son corps et son sang avec ses disciples). Le Christ et
les apôtres se sont vus supplantés par une tablée de femmes (et d'un
homme), pour des besoins promotionnels. Oh mon dieu, le blasphème! Non,
très honnêtement, je pense que le monde ira mieux quand les gens
sauront prendre suffisamment de recul: la religion est un élément de
culture, qui à ce titre devrait pouvoir être utilisé. Qui plus est, je
ne vois rien de très offensant à l'affiche, même cet homme à moitié
nu...
Comme Jésus avait fait sortir les marchands du Temple, d'aucuns voudraient interdire toute démarche commerciale qui toucherait de près ou de loin à la religion. La démarche est compréhensible, mais n'ont-ils pas remarqué que toute interdiction s'accompagne d'une campagne médiatique qui fait le jeu de la promotion de la marque! Au contraire, dans le silence, la publicité n'aurait eu qu'un impact mineur sans doute, et je continuerais à ignorer l'existence de cette marque de vêtements. Ne m'en portant ni plus mal, ni moins bien. Alors au-delà de la démarche commerciale, on dit aussi que c'est cet homme à moitié nu qui a choqué... Il faut rappeler que le tableau original faisait quand même figurer, à la même place, Marie-Madeleine, parmi les apôtres...
Le marteau? Une laïcité combattante qui veut renvoyer toute preuve de l'existence des religions au for intérieur de chacun (au mépris du fait historique que la religion, qu'on le veuille ou non, est un élément culturel de la plupart des peuples). L'enclume? Une religion qui veut s'affirmer en tant qu'élément qui devrait être sacré pour tous, et intouchable (au mépris de la diversité protéiforme des religions contemporaines). Au milieu, la société, qui explose quand l'un et l'autre se rencontre. Un peu de recul pour soi et d'acceptation de l'autre, c'est un peu ça le respect, non?
Comme Jésus avait fait sortir les marchands du Temple, d'aucuns voudraient interdire toute démarche commerciale qui toucherait de près ou de loin à la religion. La démarche est compréhensible, mais n'ont-ils pas remarqué que toute interdiction s'accompagne d'une campagne médiatique qui fait le jeu de la promotion de la marque! Au contraire, dans le silence, la publicité n'aurait eu qu'un impact mineur sans doute, et je continuerais à ignorer l'existence de cette marque de vêtements. Ne m'en portant ni plus mal, ni moins bien. Alors au-delà de la démarche commerciale, on dit aussi que c'est cet homme à moitié nu qui a choqué... Il faut rappeler que le tableau original faisait quand même figurer, à la même place, Marie-Madeleine, parmi les apôtres...
Le marteau? Une laïcité combattante qui veut renvoyer toute preuve de l'existence des religions au for intérieur de chacun (au mépris du fait historique que la religion, qu'on le veuille ou non, est un élément culturel de la plupart des peuples). L'enclume? Une religion qui veut s'affirmer en tant qu'élément qui devrait être sacré pour tous, et intouchable (au mépris de la diversité protéiforme des religions contemporaines). Au milieu, la société, qui explose quand l'un et l'autre se rencontre. Un peu de recul pour soi et d'acceptation de l'autre, c'est un peu ça le respect, non?
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